PRÉPARATION AU SEVRAGE

header_calf_winter   De par son expertise en nutrition auprès des jeunes animaux conjuguée à ses installations au Grober Young Animal Development Center (GYADC), Grober Nutrition met tout en œuvre pour acquérir de nouvelles connaissances dans le développement, la gestion et la nutrition des jeunes animaux. Au cours de l’année 2014, les essais réalisés au GYADC ont été axés sur les besoins alimentaires et de développement des veaux et des agneaux nouveau-nés, l’âge du sevrage. [button link=”/wp-content/uploads/2015/03/Readiness-to-Wean-FR-Grober-Nutrition.pdf” type=”big” newwindow=”yes”] Version PDF[/button]   Après la phase néonatale, les veaux sont confrontés à un autre grand changement métabolique d’importance dans leur développement, le sevrage. Durant cette phase, l’alimentation et la gestion du logement sont des facteurs qui doivent être étroitement adaptés aux besoins des animaux. La transition d’un type d’alimentation à un autre doit se faire d’une façon et à un âge permettant le développement et le bon fonctionnement des mécanismes et de la microflore dont le veau aura besoin pour digérer ses aliments. Dans cet esprit, une étude réalisée au GYADC en 2014 a permis de déterminer quel est l’âge optimal pour sevrer un animal, entre 7 ou 10 semaines. Les animaux ont été placés dans deux enclos différents selon l’âge du sevrage. Le sevrage était programmé de façon dégressive sur une période dix jours. Les apports alimentaires ont été réduits de 0,4 litre / jour, pour arriver à 2 litres le dernier jour. La prise alimentaire, le gain de poids corporel, les niveaux cétoniques dans le sang et le nombre de visites au système de distribution d’aliment ont été mesurés avant, pendant et après le sevrage afin de déterminer l’âge optimal du sevrage. Une étude collaborative a été menée au Grober Young Animal Development Center avec Hana Brown et le Dr Ken Leslie de l’Université de Guelph.  Dans cette étude on prélevait des gouttes de sang chez les veaux pour y tester les niveaux de β-hydroxybutyrate (BHB) à l’aide de l’appareil Precision Xtra, avant et pendant le sevrage. L’objectif de l’étude était de déterminer si les niveaux de BHB étaient liés à la préparation au sevrage, et ce, en fonction du rumen, puisque c’est un facteur important pour la réussite du sevrage. Au fur et à mesure que le rumen se développe, les populations microbiennes augmentent, générant des acides gras volatils (AGV) à partir de la fermentation des aliments solides. Les AGV sont diffusés à travers la paroi du rumen, et devraient être reconnus comme des cétones (BHB) dans le sang. fig1 _Fr Dans cette expérience, les veaux sevrés à 10 semaines ont eu de façon significative un gain moyen quotidien (GMQ) plus grand et plus constant. Ils ont aussi eu moins de signes comportementaux de frustration par rapport aux veaux sevrés à 7 semaines (figures 2 et 3). Les veaux sevrés tardivement ont consommé plus de grains en pourcentage du poids corporel (figure 1), ce qui se démontre par un gain de poids supérieur pendant et après le sevrage (figure 2). fig2 _Fr   La plus grande consommation d’aliments secs représente une meilleure capacité à digérer ce type d’aliments, ce qui est en lien avec le niveau de maturité du tractus gastro-intestinal de ces veaux. Ces observations se sont reflétées également dans les résultats de BHB sanguin, où les veaux âgés de dix semaines avaient des niveaux plus élevés de BHB avant et après le sevrage. Ces veaux ont également eu moins de visites infructueuses aux mangeoires (figure 3), ce qui démontre un lien entre la diminution des frustrations à être sevré en réduisant les apports de lait et un meilleur enthousiasme à consommer efficacement des grains comme source d’énergie. fig3_FR La mesure de la consommation de grains en pourcentage du poids corporel et l’utilisation de systèmes d’alimentation automatique sont des outils utiles pour juger de l’état de préparation biologique d’un veau à être sevré. Un veau qui mange un minimum de 1,6% de son poids corporel en démarreur (~ 1,5 kg / 3,5 lb) avant le sevrage aurait un système digestif plus efficace comparativement à s’il consomme 1% de son poids corporel (~ 1 kg /  2,2 lb) en termes de fermentation et de digestion des aliments solides. Grain_calvesLes observations du nombre de visites réussies au système d’alimentation automatique comparativement aux visites sans prise alimentaire nous permettent d’identifier les veaux ayant des difficultés avec le sevrage. On pourra ainsi ajuster le programme de sevrage pour éviter les pertes de GMQ pendant le sevrage et dissuader les veaux à consommer en parallèle du lait. L’alimentation et la gestion des veaux continueront à évoluer aux côtés des nouvelles technologies améliorant les soins aux animaux. La recherche permettra d’améliorer les stratégies pour optimiser les différents besoins nutritionnels et de développement ayant cours durant les différentes phases de la vie du veau; du nouveau-né à l’âge adulte. Le GYADC reviendra en 2015 avec de nouveaux essais novateurs afin d’élargir notre compréhension et d’améliorer les recommandations en termes de soins et de nutrition pour les nouveau-nés. Nous voulons souligner la participation spéciale du Canada’s Outdoor Farm toujours à l’écoute de nos besoins, d’Agri-Plastics Mfg, qui fournit les équipements de logement pour les veaux, de Brodie AG & Industrial inc. qui fournit le mélangeur Vertablend, de Shur-Gain qui fournit les moulées pour agneaux et Darcroft Farms Ltd, fournisseur de foin, d’équipements et de main d’oeuvre. co-auteur: Amanda Kerr (Nutritionniste) &             Emily DeBenetti (Chef de Projet)    

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